Les Québécois lèvent toujours autant le coude
TVA Nouvelles
Après un regain attribué au début de la pandémie, la consommation d'alcool est demeurée stable Québec en 2021, conclut un sondage CROP réalisé pour l’organisme Éduc’alcool.
Selon le coup de sonde mené en septembre, 70 % des Québécois ont conservé une consommation d’alcool stable, malgré la relance de la vie sociale et la réouverture des bars et restaurants.
En parallèle, 16 % des répondants ont affirmé avoir diminué leur consommation, contre 14 % qui l’ont augmentée.
Les amateurs d’alcool qui lèvent un peu trop le coude, eux, sont aussi un peu plus nombreux. En effet, 27 % des Québécois ont admis avoir dépassé les limites quotidiennes recommandées par Éduc’alcool plus de deux fois dans le mois précédant le sondage, un taux qui se situait à 22 % en mai dernier.
Malgré ce rebond, la consommation d’alcool demeurait plus responsable en 2021 que lors des années précédents la pandémie, a noté l’organisme.
«Bien qu'il reste encore beaucoup de progrès à accomplir et que les problèmes ne se soient pas tous réglés comme par magie, nous ne pouvons que souligner notre satisfaction devant l'augmentation du pourcentage de consommateurs qui respectent les limites de consommation recommandées», a souligné par communiqué le directeur général d'Éduc'alcool, Hubert Sacy.
Malgré tout, certains pans de la population, incluant les jeunes, les gens plus fortunés et les télétravailleurs, auraient avantage à lever un peu moins le coude, ces groupes étant ceux qui ont le plus augmenté leur consommation.
«Sans être catastrophique, le portrait de la consommation invite à une vigilance, à une prise de conscience et à un coup de barre», a appelé M. Sacy dans un article publié sur le site web de l’organisme, en octobre dernier.
Ce dernier a souligné que son message est plus reconnu que jamais au sein de la population, le slogan «la modération a bien meilleur goût» étant connu par pratiquement tous les francophones (90 %), mais seulement par la moitié les allophones et anglophones.
Le Vérificateur général du Québec (VGQ) rendait publics, le 23 mai dernier, les résultats de son évaluation de l’évolution de la qualité des services de garde éducatifs à l’enfance (SGÉE) au cours des dernières années. Tristement, les constats qui s’y trouvent sont alarmants et se regroupent tous autour d’un même enjeu: la dégradation de la qualité et le manque de suivis ministériels permettant son amélioration.