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Les psychoéducateurs veulent faire partie de la solution
Radio-Canada
Les psychoéducateurs veulent être reconnus par les compagnies d'assurance au même titre que les autres professionnels de la santé mentale. Plus d'une quarantaine d’entre eux cosignent une lettre qui dénonce le fait que leurs services sont rarement couverts.
On est censé faire partie de la solution, mais on part avec deux prises parce qu’on n'est pas assurable puis on est taxable , pointe l’une des signataires, Cynthia Girard, dont le bureau se trouve à Saguenay.
Elle explique que les psychoéducateurs ont un ordre professionnel depuis plus de 20 ans et que ce n’est pas la première fois qu’ils demandent davantage de reconnaissance auprès du gouvernement. Selon elle, ça pourrait contribuer à alléger les listes d’attente qui sont souvent très longues.
Juste ici au Saguenay, la prise en charge dans les CLSC peut prendre de 12 à 24 mois , dit-elle. Elle indique que plusieurs parents viennent la voir en consultation privée parce qu’ils sont épuisés d’attendre les services publics. Cynthia Girard estime que la situation est très malheureuse.
D’autant plus que de nombreux parents réalisent dans son bureau que leur compagnie d’assurance ne remboursera pas la consultation et qu’ils devront de surcroît payer des taxes sur son prix. C’est trop pour plusieurs qui renoncent au service.
Mme Girard rappelle que la psychoéducation est un service qui a été créé au Québec. En conséquence, la profession n’est pas reconnue partout au pays et c’est ce qui fait en sorte que les assureurs refusent de payer.
Vu qu’on n’est pas pancanadien dans le fond, on va venir bloquer les accessibilités pour la couverture des assurances. Fait que les familles, des fois, vont choisir de se tourner vers d’autres types de services alors qu’ils auraient besoin par exemple de psychoéducation.
La psychoéducatrice soutient qu’elle n’a jamais eu autant de demande que depuis le début de la pandémie. Elle estime que la détresse atteint des sommets dans la population.
Elle espère que la lettre qu’elle cosigne avec des collègues permettra d’améliorer l’accès aux services.