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Les Premières Nations plus souvent triées comme cas à faible priorité aux urgences
Radio-Canada
Les membres de Premières Nations qui se présentent aux urgences en Alberta ont moins de chance que les autres d’être traités comme des cas prioritaires et cela même si leurs diagnostics sont semblables, selon une nouvelle étude publiée dans le Journal de l'Association médicale canadienne.
Pendant sa longue carrière d’infirmière communautaire, Lea Bill a souvent senti que ses patients autochtones n’étaient pas traités comme les autres dans le réseau de la santé.
Je me souviens de la fois où j'ai escorté moi-même un individu aux urgences. [...] Il a immédiatement été catégorisé comme une personne en recherche de drogue. Mais il était là, car, selon mon évaluation, il avait une grave infection pulmonaire, raconte-t-elle.
Ils ont attendu ensemble pendant des heures, au point où le patient était prêt à abandonner et repartir chez lui sans être soigné, malgré la gravité de son état.
Finalement, je me suis levée et j’ai dit "je suis l’infirmière communautaire. [...] Mon patient a de la difficulté à respirer. Pourrait-il être vu?".
Ce n’est pas un exemple isolé et Lea Bill a maintenant les données pour le prouver.
Le Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations de l’Alberta (AFNIGC), dont Lea Bill est aujourd’hui directrice, a réalisé l'étude (Nouvelle fenêtre) (en anglais) avec l’Université de l’Alberta et Services de santé Alberta (AHS). Ensemble, ils ont analysé 11 216 238 visites à l’urgence dans les hôpitaux albertains entre 2012 et 2017.
Parmi les visites de membres de Premières Nations, seulement 7,9 % ont été assignés un haut score de triage à leur arrivée, ce qui signifie qu’ils doivent être vus en priorité.
C’était 11,8 % des cas chez les autres patients.