Les pêcheurs de l’Î.-P.-É. dénoncent le prix offert pour leurs homards
Radio-Canada
Les pêcheurs de homards à l’Île-du-Prince-Édouard sont vivement déçus du prix offert pour leurs prises.
Les transformateurs leur offrent de 6,50 $ à 7 $ la livre. Ce sont des prix dérisoires, selon Charlie McGeoghegan, président de l’office de mise en marché de l’Association des pêcheurs de homards de l’Île.
Nous avons eu ces prix en 2006. [...] Tout a augmenté depuis : les appâts, le carburant, les moteurs, les camionnettes, les casiers, le cordage, les casiers, les bouées, tout!, s’exclame M. McGeoghegan.
S’attendre à ce que nous allions pêcher pour un prix vieux de 18 ans, c’est une gifle. Nous savons que la demande est élevée, plus élevée qu’au cours des dix dernières années, et que l’approvisionnement est le plus faible des dix dernières années, lance-t-il.
Francis MacKenzie, qui pêche depuis huit ans, estime que le coût du carburant augmente de 50 % à 60 % par année.
« Toute baisse des prix est décevante. Nous risquons notre vie quotidiennement pour pêcher. »
Nous ne cherchons pas à faire fortune, mais il faut que la pêche soit rentable. Évidemment, un prix un peu plus élevé nous aiderait, mais voilà, nous devons serrer les dents et espérer que les prix montent, affirme Francis MacKenzie.
Les prix sont déterminés par la demande des consommateurs pour le homard, explique le directeur de l’Association des transformateurs de l’Île, Jerry Gavin.
Le principal problème, selon lui, est la faiblesse des ventes de homards aux États-Unis et en Chine qui empêchent les transformateurs d’offrir plus aux pêcheurs.