Les jeunes, ces grands oubliés de la campagne électorale
Radio-Canada
À environ trois semaines des élections provinciales en Ontario, des jeunes qui vont voter pour la première ont le sentiment qu’elles ne sont pas au centre des préoccupations des grands partis politiques.
Âgée de 18 ans et en première année à l’Université métropolitaine de Toronto, Zoha Naghar trouve cette situation d’autant plus regrettable qu’elle estime que les jeunes ont particulièrement souffert de la pandémie.
Nombre d’étudiants ont eu un accès limité aux ressources que les établissements d’enseignement fournissent d’ordinaire, en particulier en ce qui concerne les universités et les collèges, mais ils continuent à payer le même montant de frais de scolarité, explique-t-elle.
« J’ai le sentiment que nous payons beaucoup plus que nous ne devrions, nous n’obtenons pas les ressources auxquelles nous avons droit. »
Zoha Naghar qui est également préoccupée par les questions environnementales pense que les jeunes doivent s’engager et voter parce que les politiciens actuels, qui ne font pas partie de leur génération, font des promesses qu’ils ne tiennent pas et prennent des décisions dont les conséquences seront vécues par les jeunes générations.
Un avis que partage Aliénor Rougeot. L'activiste environnementale de 23 ans déplore pour sa part le fait que les enjeux climatiques ne soient pas plus présents depuis le début de la campagne électorale, fustigeant même le fait que certains partis proposent des plateformes électorales qui vont dans le sens inverse.
Il y a des partis qui pensent encore qu’on devrait être dans un moment où on a plus de voitures, plus d’autoroutes et moins de nature. Ça pour moi, c’est assez éliminatoire, tranche-t-elle.
Aliénor Rougeot se dit très inquiète chaque fois que le GIECGroupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat produit un nouveau rapport sur les changements climatiques et se demande si les partis lisent ces rapports.
De manière plus générale, la jeune femme affirme que les plateformes électorales et les moyens de communication des grandes formations politiques ne donnent pas l’impression que les jeunes sont un électorat qui compte.