
Les Hells Angels de «Mom» Boucher étaient brouillons et désorganisés, révèle le nouveau livre de notre Bureau d’enquête
Le Journal de Montréal
Les Hells Angels qui ont attaqué le système de justice du Québec et instauré un climat de terreur pendant le règne de Maurice «Mom» Boucher n’avaient pourtant rien d’un gang infaillible dont les mauvais coups étaient réglés au quart de tour.
Dans le nouveau livre de notre Bureau d’enquête, Godasse, le vrai visage d’un tueur des Hells, qui renferme une foule de détails inédits sur cette période trouble, on constate plutôt à quel point les motards pouvaient être brouillons et manquaient de planification, lorsqu’ils complotaient leurs actes de violence.
À maintes reprises, bien malgré eux, ils ont aidé les policiers à les épingler en multipliant des faux pas empreints d’improvisation.
L’étonnante vulnérabilité de Stéphane «Godasse» Gagné tranche d’ailleurs avec l’aura d’invincibilité que les Hells projetaient auprès de la population, lorsqu’ils défilaient en public en portant leur veste ornée d’une tête de mort ailée.
«C’est des grosses patches qui vont tomber. À cause de toi. À cause d’une autre erreur que t’as commise», a d’ailleurs dit l’enquêteur Robert Pigeon à Gagné, la nuit de l’interrogatoire où ce dernier a fini par craquer, faisant référence aux Hells que «Godasse» entraînerait dans sa chute.
