Les géants de Wall Street à la rescousse de First Republic
Radio-Canada
Onze grandes banques américaines ont choisi jeudi de venir ensemble à la rescousse de l'établissement en difficulté First Republic et d'éviter ainsi qu'il ne devienne le prochain domino à tomber après trois faillites d'affilée.
Elles se sont engagées à verser au total 30 milliards de dollars américains de dépôts dans First Republic. C'est le signe, selon elles, de leur confiance dans le système bancaire du pays, indique un communiqué commun.
Cette action a été saluée par les autorités américaines, le ministère de l'Économie, la Réserve fédérale américaine et deux régulateurs financiers qui estiment dans un communiqué séparé qu'elle démontre la résilience du système bancaire.
La journée avait mal débuté pour First Republic. Après avoir déjà perdu 73 % en une semaine, l'action a perdu jusqu'à 36 % après un article de l'agence Bloomberg selon lequel la banque explorait des options stratégiques pour son avenir, y compris une possible vente.
Le titre s'est toutefois redressé au fur et à mesure que des rumeurs apparaissaient sur une possible intervention commune des grandes banques. Il a terminé en hausse de 12 %.
First Republic, la 14e banque américaine par la taille des actifs, s'est trouvée en difficulté après les défaillances rapprochées de Silicon Valley Bank [SVB], Signature Bank et Silvergate, car elle sert principalement une clientèle fortunée.
Investisseurs et analystes craignaient que nombre de clients préfèrent déplacer leur argent dans des établissements ne présentant a priori aucun risque de faillite, car trop importants pour que les régulateurs les laissent fermer, et que First Republic doive à son tour être liquidée.
Une perspective peu réjouissante pour la confiance dans le système bancaire dans son ensemble.
Les grandes banques ont donc décidé d'agir de concert.