Les fouilles du dépotoir Prairie Green pourraient coûter jusqu’à 184 M$, selon une étude
Radio-Canada
Les fouilles dans le dépotoir Prairie Green pour retrouver les restes de deux femmes autochtones pourraient demander jusqu'à trois ans de travail et coûter 184 millions de dollars, selon une étude de faisabilité présentée à l’Assemblée des chefs du Manitoba.
L’étude, obtenue par la Presse canadienne, présente différents scénarios et défis liés aux fouilles du dépotoir Prairie Green, situé au nord de Winnipeg. Elle conclut qu’un examen policier du site est faisable.
Les fouilles pourraient demander entre un et trois ans de travail et coûteraient entre 84 et 184 millions de dollars.
L’étude met aussi en garde contre les risques considérables dus à l'exposition aux produits chimiques toxiques et à l’amiante.
Elle ajoute que retrouver les restes des victimes n’est pas garanti. Néanmoins, elle soutient que renoncer aux fouilles pourrait être encore plus néfaste pour les familles de Morgan Harris et Marcedes Myran.
« Ne pas effectuer de recherche et d'opération de récupération pour les restes de Morgan [Harris] et Marcedes [Myran], lorsqu’il est possible qu'ils se trouvent dans le dépotoir Prairie Green, pourrait avoir des répercussions durables sur les familles, les amis, les proches, les Premières Nations et les communautés autochtones du Manitoba et de partout au Canada. »
Des représentants de l'Assemblée des chefs du Manitoba et de la Première Nation de Long Plain, à laquelle appartenaient Harris et Myran, tiendront une conférence de presse vendredi pour présenter l’étude.
Le rapport recommande aux gouvernements de tenir compte des coûts sociaux potentiels des fouilles, y compris l'impact émotionnel sur les familles.
Rien d’une recherche de cette taille et de cette ampleur ne serait facile, et les impacts sur les familles, les Premières Nations et les communautés autochtones doivent être pris en compte et du soutien approprié mis à disposition, mentionne l’étude.