Les défis d’adaptation aux changements climatiques en Atlantique
Radio-Canada
Les conséquences des changements climatiques au Canada atlantique se font de plus en plus sentir : risques d’inondations causées par des pluies torrentielles, érosion du littoral, vagues de chaleur extrême et bien d’autres. Même si les communautés font des pieds et des mains pour s’y adapter avec des ressources humaines et financières restreintes, des efforts d’adaptation renforcés seront nécessaires, selon un nouveau rapport.
Ressources naturelles Canada vient de publier le chapitre sur le Canada atlantique de son rapport Le Canada dans un climat en changement : Rapport sur les perspectives régionales (Nouvelle fenêtre). Ce chapitre fait état des changements climatiques que subissent les communautés de l’Atlantique, de l'impact de ces changements sur l’environnement et de l’économie de cette région et les tentatives d’adaptation.
Le Canada atlantique compte environ 42 000 km de littoral et est caractérisé par trois régions climatiques différentes, telles que le climat continental humide et frais, le climat subarctique et la toundra arctique. L’Atlantique représente 6,5 % de la population du pays.
En matière de changements climatiques, la température moyenne annuelle a augmenté de 0,7 degré Celsius de 1948 à 2016 et les précipitations saisonnières ont augmenté de 11 %.
Le rapport indique que les élévations du niveau de la mer relatif sont particulièrement préoccupantes pour la région, l’élévation projetée du niveau de la mer étant supérieure à la moyenne mondiale dans la plupart des zones du Canada atlantique.
Par exemple, les données prédisent une élévation de 20 cm du niveau de la mer à Halifax dans les deux ou trois prochaines décennies, ce qui entraînera une multiplication par quatre de la fréquence des inondations côtières dans la municipalité, peut-on lire dans le rapport.
Selon le rapport, de nombreuses régions devraient connaître une augmentation du niveau de la mer supérieure à la médiane mondiale. Plus précisément, l’élévation du niveau de la mer devrait se situer dans une fourchette de 75 à 100 cm avant la fin du XXIe siècle pour Terre-Neuve, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard.
Cette situation provoquera inévitablement une augmentation des risques d’inondations côtières et dans les terres, le plus souvent attribuables aux ouragans, embâcles, tempête d’automne ou à la fonte des neiges qui se produit de plus en plus tôt, en raison des températures plus élevées.
De plus, l’érosion côtière est une problématique bien particulière au Canada atlantique. Certaines régions y sont plus vulnérables, comme celles du détroit de Northumberland au Nouveau-Brunswick et à l’Île-du-Prince-Édouard.