Les collèges ontariens seraient trop dépendants des inscriptions internationales
Radio-Canada
Les collèges de l’Ontario dépendent de plus en plus des droits de scolarité élevés des étudiants étrangers, ce qui est une formule qui pourrait menacer leur survie à long terme, selon un nouveau rapport de la vérificatrice générale de l’Ontario, Bonnie Lysyk.
Dans les 24 collèges publics, qui font partie d’un système distinct du système d’universités de la province, 68 % de tous les revenus des droits de scolarité proviennent d’étudiants étrangers, selon le rapport. Il indique aussi que la majorité d’entre eux viennent de l’Inde.
Le rapport de la vérificatrice générale indique par ailleurs que les étudiants étrangers paient en moyenne 14 306 $ en frais de scolarité annuels, contre un peu plus de 3 000 $ pour les étudiants canadiens.
C’est une situation précaire pour ces établissements, surtout si les étudiants décident d’aller ailleurs, ou s’ils ne sont pas en mesure de venir étudier au Canada, a expliqué la vérificatrice générale Bonnie Lysyk dans un communiqué.
Le Collège Northern de Timmins dans le Nord de l’Ontario est arrivé en tête de liste, avec les droits de scolarité internationaux qui représentent 92 % du total des revenus de scolarité au cours de la dernière année scolaire.
Dans la région de Toronto, c’est le Collège Centennial qui dépend le plus des droits de scolarité internationaux, puisqu’ils représentent plus de 80 % de ses revenus de droits de scolarité. Le Collège Seneca suit avec 68 % des revenus de scolarité qui viennent d’étudiants étrangers.
Les droits de scolarité sont devenus la plus grande source de revenus pour les collèges au cours des dernières années, pour un total de 2,5 milliards de dollars, qui dépasse le 1,9 milliard de dollars en subventions gouvernementales.
Le Collège Centennial a déclaré à CBC qu’il ne serait pas viable financièrement sans les revenus des inscriptions internationales, qui sont d’ailleurs en baisse cette année en raison de la pandémie.
Le Collège Seneca et trois autres collèges ont fourni une réponse commune.