Les bulletins chiffrés au primaire, une formule à revoir? Les bulletins chiffrés au primaire, une formule à revoir?
Radio-Canada
Le professeur assure qu’en Suède, il n’y a plus de notes chiffrées depuis 1994 jusqu’en sixième année. C’est une évaluation faite de manière formative, explique-t-il, pour faire en sorte que chaque élève puisse se développer.
Pour assurer un suivi auprès des parents et des élèves, des rencontres de développement sont effectuées avec les professeurs, et des tests nationaux se font en 3e, 6e et 9e années pour vérifier que les élèves ont les connaissances nécessaires au niveau national.
Et ce système fonctionne bien. On est toujours dans les pays qui performent parmi les meilleurs, explique Philippe Longchamps. La Finlande est au sommet du palmarès, et ils n’ont pas non plus de notes chiffrées.
Le professeur établi en Suède croit que le côté psychologique est important, puisque les jeunes ont besoin de se sentir prêts à faire des erreurs.
Il estime qu’avec un système chiffré, les élèves manquent d’audace. Ils ont peur, ils essaient juste de ne pas faire d’erreurs. Ils mémorisent par cœur, souvent dans leur mémoire à court terme, donc ça ne fait pas de connaissances durables.
À l’université également, la Suède ne donne pas de notes chiffrées. Le but n’est pas d’avoir une note chiffrée et de se comparer avec nos camarades de classe, le but est de se développer, explique Philippe Longchamps.
Le Sherbrookois croit que, malgré la difficulté de la transition, il serait possible de ne plus utiliser de bulletins chiffrés au Québec, sans passer par de grandes réformes.