Les attentes des Estriens envers le budget provincial
Radio-Canada
Pénurie de main-d'œuvre, logement, éducation, santé : les priorités des municipalités, des groupes communautaires et des gens d'affaires sont nombreuses à quelques heures du dépôt du budget du ministre des Finances, Éric Girard.
La mairesse de Sherbrooke, Évelyne Beaudin, souhaite que Québec donne les moyens aux municipalités d'investir dans des secteurs névralgiques comme les infrastructures et l'environnement.
Les villes sont des partenaires incontournables du gouvernement du Québec pour faire face aux différentes crises qu'on vit, que ce soit la crise du logement, la crise climatique, la crise de nos infrastructures qui tombent en ruine. Ça passe beaucoup par les villes, et pour pouvoir réussir à surmonter ces crises, on a besoin d'avoir plus de moyens, explique-t-elle.
La mairesse de Magog, Nathalie Pelletier, souligne de son côté l'importance d'ajuster le montant des subventions au coût actuel de la vie. Avec ça, les municipalités pourraient voir quels sont leurs besoins au niveau plus locaux. [...] Les niveaux de subventions sont basés sur une évaluation qui avait été faite avant la pandémie, et quand on va en appel d’offres, on a tous des surprises. Si les prix explosent et sont de 50 % plus chers, et que les subventions ne suivent pas, ce sont les municipalités qui vont l’absorber, a-t-elle avancé au micro de Par ici l'info.
La Table régionale des organismes communautaires de la Mauricie et du Centre-du-Québec réclame pour sa part un meilleur soutien financier pour les familles qui ont du mal à composer avec la hausse du coût de la vie. Son directeur général, Sylvain Saint-Onge, ajoute que l'ensemble des organismes communautaires a besoin de plus de moyens pour mener à bien ses différentes missions.
[Soutien] aux femmes, aux enfants, aux familles, c'est l'ensemble de ce mouvement-là qui a besoin d'aide. Aider la santé mentale, c'est une bonne chose, mais en même temps, les personnes démunies ont de la misère à nourrir leur famille. Il faut faire quelque chose, souligne-t-il.
Le président du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie, Richard Bergevin, espère quant à lui que les bottines suivent les babines.
« Ce gouvernement nous dit depuis plus de cinq ans que l’éducation est une priorité. On sait que dans un gouvernement, les priorités, c’est là où va l’argent. Alors on s’attend ce soir à avoir des investissements majeurs en éducation, parce que c’est supposé être la priorité du gouvernement, la priorité aussi des Québécois et des Québécoises. »
Les gens d'affaires ont aussi leurs revendications. Ils attendent des solutions pour atténuer la pénurie de main-d'œuvre, qui affecte l'ensemble de l'économie.