Le variant Omicron sonne-t-il le glas de la pandémie?
Radio-Canada
Malgré les hausses de cas du variant Omicron dans les communautés, les autorités sanitaires de Windsor-Essex espèrent que la pandémie sera vaincue dans quatre à six semaines, un optimisme que d'autres spécialistes ne partagent pas.
Elles fondent leur espoir sur la vaccination et l’atteinte de l'immunité collective.
Tout le monde aura soit été vacciné, soit prouvé qu'il est immunisé, soit malheureusement succombé à la maladie, a déclaré jeudi le directeur du personnel de l'Hôpital régional de Windsor, le Dr Wassim Saad, après une réunion du conseil d'administration.
Selon le Dr Saad, les données à sa disposition montrent entre autres que pour 100 patients atteints du variant Omicron admis à l'hôpital, environ 90 occuperaient un lit ordinaire et moins de 10 seraient hospitalisés à l'unité de soins intensifs.
Le Dr Santiago Perez Patrigeon, spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital général de Kingston et professeur adjoint à l'Université Queen's, observe de son côté une augmentation vertigineuse des cas d’Omicron, suivie d’une diminution assez rapide et une petite stagnation.
Pour lui, cette tendance à la baisse ne suffit pas pour crier victoire.
Affirmer que la pandémie va se terminer, c'est sûrement une affirmation un peu trop absolue, bien que je le souhaite, explique-t-il.
La spécialiste des maladies infectieuses à l'Hôpital de Markham Stouffville Valérie Sales abonde dans le même sens. À son avis, il faudrait un temps relativement long pour tirer des conclusions définitives.
Je dirais qu’on ne pourra pas vraiment être sûr qu’on est sorti de la pandémie tant qu’on n’aura pas passé probablement un an sans avoir une grosse vague ou des problèmes dans notre population, explique-t-elle.