Le silence radio du gouvernement irrite le syndicat d’Olymel
Radio-Canada
Les employés d’Olymel qui perdront leur emploi en décembre prochain lors de la fermeture de l’usine de Vallée-Jonction étaient réunis en assemblée générale annuelle samedi. Un mois après l’annonce, le syndicat ne cache pas son désenchantement à l’endroit du gouvernement.
Je suis très déçu qu’il n’y ait plus d’autres choses qui sortent sur l’usine, se désole le président du syndicat d’Olymel à Vallée-Jonction, Martin Maurice.
Si, le 14 avril, le premier ministre François Legault avait gazouillé que son gouvernement allait être là pour soutenir les travailleurs à se retrouver un emploi ou bien se requalifier, les bonnes intentions ne se sont pas matérialisées au goût du syndicat.
Même sur le rachat, le gouvernement se mêle du dossier en disant qu’on va poser des questions et voir ce qui en est de la vente, mais on n’est pas capables d’avoir plus de réponses, ajoute M. Maurice, qui représente près de 1000 employés.
Mais il est où, le gouvernement, alors qu’on perd 1000 emplois dans la région, une région qui va écoper beaucoup? Pourquoi le gouvernement ne met pas de la pression s’il y a vraiment des acheteurs pour dire : "Vendez et on va trouver une solution pour repartir ça"? C’est une déception là-dessus.
L’assemblée générale avait pour but d’apaiser les craintes des employés quant à leur avenir et de faire le point sur la situation de l’usine depuis l’annonce de sa fermeture, il y a un mois.
Le président du syndicat explique que son équipe fait tout ce qu’elle peut pour répondre aux travailleurs sur toutes les questions de ce qui en est du chômage, de Services Québec, du comité de reclassement et des primes de l’employeur.
Martin Maurice aurait toutefois aimé se montrer plus rassurant au sujet d'un rachat potentiel de l’usine.
On n’a pas d’information et, malgré tout les appels que j’ai faits, personne n’est en mesure de nous confirmer quoi que ce soit, donc je n’ai pas de lueur d’espoir pour les travailleurs, concède-t-il, ajoutant que les travailleurs n’auront d’autre choix que de se baser sur le comité de reclassement pour essayer de reclasser le plus de monde possible et s’assurer que tout le monde parte la tête haute de l’usine.