Le président des évêques canadiens abolirait la prière aux Communes
Radio-Canada
Le Bloc québécois peut compter sur un appui de taille dans sa croisade pour abolir la lecture de la prière à la Chambre des communes et pour la remplacer par un moment de réflexion : le président de la Conférence des évêques catholiques du Canada est lui-même « tout à fait » d'accord.
Prier Dieu et voter, c'est un petit peu embêtant, ça semble non logique, a résumé Mgr Raymond Poisson dans une entrevue accordée à La Presse canadienne.
À la place des élus, je voterais pour un moment de réflexion laissant place à chacun à pouvoir exprimer dans son for interne sa référence religieuse ou non religieuse, a-t-il dit.
La question de la laïcité est revenue à l'avant-scène cette semaine alors que le Bloc québécois a forcé les élus à se prononcer sur une motion destinée à faire en sorte que prenne fin cette coutume observée au début de chaque séance, mais les conservateurs et la quasi-totalité des libéraux s'y sont opposés.
Le Bloc québécois proposait que la prière, qui commence par Dieu tout-puissant et se termine par Amen, soit remplacée par un moment de réflexion.
La société a évolué, a reconnu Mgr Poisson.
« En 2022, on est dans une société très multiculturelle et multireligieuse, plurireligieuse, et il y a des personnes qui ont des références religieuses et d'autres qui n'en ont pas. »
Une période de réflexion permettrait non seulement aux députés croyants de demander l'aide de Dieu ou de leur référence religieuse pour les décisions qu'ils vont prendre mais aussi d'offrir aux autres l'occasion de réfléchir.
L'évêque catholique romain a noté que cela réglerait la question, parce que quand on prend un moment de prière, forcément, il faut utiliser des mots.