Le président de Cora aurait passé un sale quart d’heure
TVA Nouvelles
Abandonné ligoté et les pantalons baissés par ses ravisseurs en plein mois de mars, le président des restaurants Cora semblait paniqué et intoxiqué lorsqu’on l’a retrouvé dans un fossé, selon un citoyen et une policière qui lui ont porté secours.
« Il voulait vraiment qu’on lui enlève [ses liens], mais vu que je ne savais pas si c’était un individu malveillant ou non, j’ai dit qu’on attendrait la police. On [passait] de “ses héros” à des moins que rien parce qu’on ne voulait pas retirer son duct tape », a relaté mercredi François Viau au palais de justice de Laval.
C’est cet automobiliste qui a aperçu Nicholas Tsouflidis dans un fossé de la montée Champagne, à Laval, à l’hiver 2017.
Ce dernier témoignait mercredi dans le cadre du procès de Paul Zaidan, accusé d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement du fils de Cora Tsouflidou, fondatrice bien connue de la chaîne de restaurants de déjeuners qui porte son nom.
Si la poursuite n’a pas encore révélé la nature exacte du rôle de l’homme de 52 ans dans le kidnapping, les jurés ont pu apprendre cette semaine qu’il aurait retourné au magasin la tablette ayant servi à réclamer une rançon de 11 M$ le jour même où M. Tsouflidis a été retrouvé les poignets liés et les pantalons descendus aux chevilles.
« Je me suis dit que c’était leur façon [aux ravisseurs] de lui faire comprendre un message, a avancé M. Viau qui a tenté de le rhabiller. Je m’en suis voulu de ne pas lui avoir apporté un manteau qui était dans mon auto. Il faisait froid. »
Il semblait saoul, selon le témoin, car il était titubant et ne pouvait rester assis.
La victime de 49 ans avait également du « duct tape » dans le visage « comme si on lui avait bandé les yeux et qu’il avait réussi à le relever », a indiqué la policière Karianne Tétreault, première répondante sur les lieux. Elle précise que la victime pleurait et était paniquée.
« Monsieur avait des sautes d’humeur. Il était vraiment content, et soudainement, il nous injuriait en disant qu’on n’a pas bien fait notre travail, que c’était trop long », a-t-elle raconté.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».