Le Parti populaire, l’éléphant dans la pièce
Radio-Canada
Alors que les conservateurs dépensent leur énergie postélectorale à se demander s’ils défendront leur chef Erin O’Toole ou s'ils s'en départiront, ils doivent également se demander comment il ajustera le tir face au Parti populaire de Maxime Bernier.
On espère que les votes du Parti populaire du Canada (PPC) vont fondre lors de la prochaine élection, mais on ne peut pas ignorer le fait que cet appui pourrait se cristalliser, évoque une source conservatrice.
Le Parti populaire a recueilli presque trois fois plus de voix en 2021 qu’en 2019 (840 000 cette année, contre 294 000 en 2019). Un effet que plusieurs conservateurs sur le terrain ont constaté à leurs dépens.
La moitié des votes du Parti populaire dans ma circonscription était mes anciens électeurs, évalue une organisatrice conservatrice du sud-ouest de l’Ontario. J’ai vu plusieurs de mes anciens partisans mettre une affiche du PPC sur leur pelouse.
Résultat : dans cette circonscription, les conservateurs sont arrivés deuxièmes, derrière les libéraux.
Certains candidats conservateurs, qui sentaient un besoin de renfort parce qu’ils se faisaient siphonner des votes à droite, n’ont pas été pris au sérieux par le quartier général de la campagne, confie un autre stratège dont le candidat est arrivé deuxième.
Dans 14 circonscriptions perdues de justesse par les conservateurs, l’équipe d’Erin O’Toole aurait pu l’emporter en ajoutant le vote du Parti populaire à son total. C’est le cas dans huit circonscriptions en Ontario, quatre en Colombie-Britannique et une en Alberta.