Le nombre de sauvetages aux rapides de Lachine explose
TVA Nouvelles
Déjà cinq fois plus de plaisanciers qu’à l’habitude ont dû être secourus depuis le début de l’année dans le secteur houleux du fleuve où un pompier s’est noyé dimanche.
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« Une année normale, j’ai deux ou trois sauvetages [dans le secteur des rapides de Lachine]. Je pense qu’on est rendus à 15 cette année », a expliqué le commandant à la Garde côtière auxiliaire canadienne Brian Sackman.
Ce dernier attribue cette explosion d’appels de détresse sur les eaux à « l’effet pandémie », où bon nombre de personnes se sont tournées vers les sports nautiques.
« Les gens ne peuvent pas voyager, alors ils veulent profiter de l’eau ici, a-t-il remarqué. Il y a beaucoup de gens qui achètent des bateaux, des planches ou des kayaks. »
Plusieurs plaisanciers se font aussi surprendre par la force du fleuve, a déploré le coprésident de l’Association des gestionnaires en sécurité incendie et civile du Québec, Jean Melançon.
« Souvent, les gens qui s’aventurent sur le fleuve ne connaissent pas les risques, ne connaissent pas le territoire. Ce n’est pas comme sur un lac près du chalet. Vous êtes sur le fleuve, où le courant est fort et où il y a un changement de courant », a averti celui qui est aussi le directeur du service d’incendie de la Ville de Longueuil.
M. Melançon a d’ailleurs aussi remarqué sur son territoire une augmentation accrue du nombre d’appels de détresse de plaisanciers.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».