Le gouvernement Legault presse Ottawa de fermer le chemin Roxham
Radio-Canada
Le premier ministre du Québec, François Legault, réclame du gouvernement fédéral la fermeture du chemin Roxham, parce que le Québec « n'a pas la capacité » d'accueillir tous les migrants qui l'empruntent, dit-il.
En point de presse, mercredi, le premier ministre du Québec a affirmé avoir transmis ce message au gouvernement de Justin Trudeau : Un moment donné, c’est même pas une question d’argent, c’est impossible.
Mardi, on apprenait la signature, par Québec, d'un contrat de près de 50 millions de dollars pour que les futurs demandeurs d'asile qui arriveront par le chemin Roxham soient hébergés dans un lieu dont l'emplacement n'a pas encore été révélé.
En outre, M. Legault a reproché à Ottawa d'appliquer un délai de traitement qui n’a pas d’allure pour les dossiers de ces demandeurs d'asile.
Les délais pour l'audition d'une demande d'asile devant la Commission de l'immigration et du statut de réfugiés sont de 14 mois à l'heure actuelle, soit entre le moment où la demande d'asile est déférée et celui où la Section de la protection des réfugiés (SPR) rend une décision.
En 2021, la SPR a accepté plus de 60 % des demandes d'asile lui ayant été présentées, soit 48 000.
Dans l’état actuel des choses, il faut fermer le chemin Roxham, a renchéri le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, Jean Boulet.
Selon lui, ce passage situé à Saint-Bernard-de-Lacolle est devenu une passoire qui permet à trop de personnes d’arriver au Québec et de ne pas bénéficier d’un accueil qui est digne et humain.
À Ottawa, le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a déclaré qu'il importait de trouver un équilibre dans ce dossier entre, d'une part, la défense des droits des réfugiés et, d'autre part, la nécessité de protéger tout le monde au Québec.