Le conseiller municipal Martin Roy s’est opposé au budget à Amos
Radio-Canada
Le conseiller municipal Martin Roy a exprimé sa dissidence en votant contre le budget 2022 de la Ville d’Amos, mardi soir.
Rappelons que le budget prévoit des hausses de taxes moyennes de 6 % pour les citoyens. Les dépenses sont aussi en hausse de 6 %, et la dette frisera les 50 millions de dollars au 31 décembre 2021.
Selon lui, le conseil ne doit plus ignorer les drapeaux rouges levés par le vérificateur et l’administration municipale. Il estime qu’il faudrait mettre la pédale douce dans les investissements et l’ajout de services afin de mieux respecter la capacité de payer des citoyens.
Nos grandeurs de projets, nos ambitions, ça nous rattrape, veut veut pas. On offre plus de services, ça prend plus de gens, ça prend plus d’heures. Tout ça se paie un jour. Et même si on a des subventions, la différence, il faut l’emprunter. Selon moi, on a atteint une capacité raisonnable de payer d’un citoyen pour une maison standard. Je pense que même si on offre beaucoup de services, il faut regarder la capacité des citoyens moyens, fait-il valoir.
Il est aussi important, selon Martin Roy, de se garder une plus grande marge de manœuvre au niveau de la dette à long terme, pour les projets à venir, mais aussi pour les imprévus.
Nos réserves sont au plus bas. On le voit, je donne un exemple, avec le réservoir d’eau, c’est des millions à un moment donné. Et je ne veux pas que la dette augmente pour quelques années pour justement améliorer notre capacité financière de continuer la phase 3 qui s’en vient d’ici deux ans. Ça va pendre une capacité d’emprunt, là aussi, on ne peut pas tout payer cash, affirme celui qui entame un troisième mandat au conseil.
Martin Roy assure qu’en dépit de sa position sur le budget, il demeure solidaire avec le maire Sébastien D’Astous et les autres conseillers. Il partage d’ailleurs avec eux la responsabilité de la situation actuelle.
C’est le budget d’un conseil. Et là, moi j’ai dit, il faut lever un flag. Mais il faut montrer au public qu’on travaille en équipe, des fois ce n’est pas facile, mais on travaille en équipe. Et ça, c’est important. On est responsable de nos actes et de nos gestes. Et plus que jamais, surtout dans des périodes comme ça, il va falloir qu’on travaille fort et serré. Les gens sont satisfaits en général de ce qu’on fait, des services qu’on a améliorés ou qu’on offre, mais à un moment donné, il faut diminuer la cadence, insiste Martin Roy.