Le Conseil des Premières Nations du Yukon s’occupera du refuge d'urgence de Whitehorse
Radio-Canada
À partir du 1er octobre, le gouvernement du Yukon va transmettre la gestion des opérations du refuge d’urgence de Whitehorse à Connective, un organisme de bienfaisance qui va, lui, sous-traiter cette gestion au Conseil des Premières Nations du Yukon.
Il est grand temps que nous repensions les intentions du centre et recentrions nos priorités, affirme Peter Johnston, le grand chef du Conseil des Premières Nations du Yukon (CPNY).
Pour lui, le rôle que ce partenariat va donner au Conseil va lui permettre de reprendre en main le refuge situé au 405 rue Alexander, et ainsi mieux venir en aide aux personnes qui en ont besoin.
Le transfert de responsabilité du gouvernement du territoire à l’organisme n'entraînera pas d'interruption de service ni de changement au quotidien selon Connective.
Son président, Mark Miller, affirme que ses équipes vont écouter et apprendre des résidents du refuge et de la communauté afin de pouvoir continuer à faire une différence dans la vie des Yukonnais qui font face à des obstacles ou qui sont marginalisés, dit-il.
Ils veulent être de bons voisins, explique la ministre de la Santé, Tracy-Anne McPhee, lorsqu’elle est interrogée sur ce que le transfert de responsabilités va changer au niveau des relations tendues du refuge avec la communauté.
Pour Peter Johnston, le changement va permettre de répondre à ce qui est devenu un sujet chaud politiquement depuis longtemps, et qui est dû au fait que le refuge ne menait pas à bien sa mission jusqu’à présent.
Je pense qu’il y a un manque de compréhension de ce que le refuge est censé offrir, ce qui s’y passe. Je suis très reconnaissant de ce partenariat avec le gouvernement du Yukon et Connective, car en fin de compte, nous avons besoin de gens qui ont l’expertise, les connaissances, la sensibilité pour comprendre d'où l'on vient.
« Sans vouloir offenser le gouvernement, pendant plus de 500 ans nous n’avons jamais vraiment eu de succès quand un gouvernement a fait quoi que ce soit pour les Premières Nations, et nous faisons toujours face aux répercussions de tout ça. »