Lauberivière rallume des flammes depuis 40 ans
Radio-Canada
Au cours des 40 dernières années, plus de 160 000 personnes en situation d'itinérance ont bénéficié de l'aide offerte par Lauberivière. Jeudi soir, le logo du refuge s'est illuminé pour la première fois, afin de souligner la mission de l'organisme, celle de rallumer des vies.
Au printemps 1983, des communautés religieuses procèdent à l'ouverture de Lauberivière, sur la rue Saint-Paul. L'endroit permet l'hébergement temporaire et une aide à la réinsertion sociale pour itinérants. Dès le premier jour, une vingtaine de personnes se présentent pour le souper et 13 y restent pour dormir.
Quarante ans plus tard, le refuge pour sans-abris accueille tous les jours des personnes vivant dans la précarité. Sébastien Crête en fait partie. En octobre dernier, il a été évincé de son appartement et s’est retrouvé à la rue.
« Je me rappelle d'une journée. J'étais sous un pont à la pluie battante et c'est ma travailleuse sociale qui m'a appelé. Il me restait 5 % de batterie, mais juste avec cette petite conversation, j’ai eu l'énergie de ramasser mon stock et j'ai marché jusqu'à Lauberivière. »
Malgré cette période difficile de sa vie, Sébastien ne garde que de bons souvenirs de son accueil au refuge. On a vraiment des besoins de bases auxquels on doit subvenir et Lauberivière m'a offert ça… Ça me permettait de voir un peu plus loin, de pouvoir avoir un avenir, dit-il.
Quelques mois après son entrée, Sébastien a pu obtenir un appartement situé au-dessus du refuge. Il est maintenant en voie de réussir un cours qui lui permettra de devenir pair aidant.
Dans ma tête, quand je suis arrivé ici, c'était impossible de me relever de quoi que ce soit, ajoute celui qui se dit fier du chemin parcouru depuis son arrivée à Lauberivière.
Yves Lamothe croit qu’il est important de souligner les 40 ans de Lauberivière. Celui qui dit avoir vécu l’itinérance par choix est aujourd’hui préposé pour le refuge qui l’a aidé.
Arrivé au mois de décembre 2015 après une longue période d’itinérance à Montréal, Yves a commencé à travailler pour le refuge, 2 mois plus tard, en janvier 2016.