La Sépaq doit cesser d’utiliser un poison contre les rongeurs, demande un spécialiste
Radio-Canada
Le vétérinaire Stéphane Lair, professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal, déplore l'utilisation de la bromadiolone par la Sépaq dans certains parcs, comme celui du Bic.
C'est un produit controversé dans le milieu, lance le spécialiste. Les poisons de type anticoagulants de deuxième génération, comme la bromadiolone, sont interdits, entre autres, en Colombie-Britannique et en France parce qu'ils finissent par se retrouver dans la chaîne alimentaire.
N'empêche, la SépaqSociété des établissements de plein air du Québec utilise encore la bromadiolone pour se débarrasser des rongeurs dits nuisibles, comme les souris, près des bâtiments et des chalets.
Bien que les pièges contenant le poison soient réputés hermétiques contre certains autres rongeurs, dont des écureuils ou des tamias rayés, ceux-ci réussissent tout de même à faire sortir les pastilles de bromodiolone et retournent dans la nature en les grignotant.
Le poison en question tue les rongeurs par hémorragie, sans discrimination, mais seulement quelques jours après son ingestion.
Les petites bêtes ont donc le temps de se faire capturer par leurs prédateurs avant de mourir, d'autant plus que le poison les rend moins alertes.
La bromadiolone et autres anticoagulants du genre se retrouvent ainsi dans le corps d'animaux protégés, comme les oiseaux de proie, mentionne Stéphane Lair.