La rétention d’employés pour le déneigement devient de plus en plus ardue
Radio-Canada
Les premiers flocons de neige sont tombés, mais dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre, les entrepreneurs et les municipalités recrutent des employés depuis déjà plusieurs semaines en vue des opérations de déneigement en Abitibi-Témiscamingue.
Les employeurs en déneigement de la région constatent que la rétention de personnel présente un plus grand défi que le recrutement.
L'horaire incertain des déneigeurs ne permet pas de leur garantir un nombre d'heures fixes, ce qui peut pousser certains travailleurs à se diriger vers un autre emploi.
Nancy Thellend, administratrice chez Francis Gauthier Terrassement, observe que la compétition augmente entre les entrepreneurs pour donner de meilleures conditions de travail et ainsi garder des employés.
Nos employés sont quand même sollicités. C’est sûr que c’est plus intéressant souvent côté horaire de travail ailleurs. Ça s’en vient de plus en plus difficile parce que les autres entreprises, en tout cas d’après ce que je peux comprendre cette année, offrent des salaires même si les gens ne travaillent pas pour conserver leurs gens. Donc ça commence à être plus difficile à ce niveau-là, remarque-t-elle.
Jonathan Nicol, copropriétaire de Déneigement Nicol et ils à Amos et de Déneigement AT à Val-d’Or, a diversifié l’offre de ses entreprises afin d’assurer des heures de travail 12 mois par an à ses employés.
C’est la deuxième année cette année qu’on faisait du gazon, qu'on faisait de l’entretien paysager et qu’on offrait des services de déménagement, des affaires de même, pour être capables d’amener un revenu à l’entreprise, pour être capables de garder les employés à l’année, explique-t-il.
Quand ils vont offrir 40 heures par semaine ailleurs pour faire du déneigement, ça veut dire qu’il y a une bonne partie de la semaine où [les déneigeurs] ne travaillent pas et vont être payés quand même. Alors, c’est plus alléchant, renchérit Nancy Thellend.
Plusieurs employeurs ont constaté que le recrutement est également devenu plus difficile cette année. Surtout quand tu prends de l’expansion comme ma compagnie actuellement, souligne Gilles Boutin, propriétaire de Déneigepro.