La Québécoise La Zarra à la conquête de l’Eurovision
Radio-Canada
Le Québec sera bien représenté à l’Eurovision cette année, grand rendez-vous européen de la chanson grandiose et pailletée. La Zarra, qui est originaire de Longueuil, défendra l’honneur de la France lors de la finale samedi à Liverpool, au Royaume-Uni.
Avec son titre Évidemment, qui mêle la chanson française de son idole Édith Piaf à l'électro-pop moderne, la chanteuse se mesurera aux performances d’artistes de 25 autres pays, dont l’Ukraine. Le pays a gagné l’an passé, mais ne peut pas héberger la compétition en raison de l’invasion russe.
Habillée d’une extravagante robe noire qui rappelle la tour Eiffel et coiffée d’un bibi étincelant, La Zarra, de son vrai nom Fatima-Zahra Hafdi, devra séduire le public en une seule et unique apparition samedi après-midi, diffusée en direct dans le monde entier.
Je vais chanter ma chanson comme je la chante devant mes amis, raconte-t-elle à moins de 24 h de la grande finale. Quand je niaise un peu, et que je rigole, et que je fais mes petits regards coquins… car c’est ça qu’il faut faire, et on verra ce que ça va donner.
Contrairement à la majorité des participants et participantes de l’Eurovison, La Zarra n’a pas eu à se soumettre aux rondes de qualifications du concours. En tant que représentante de la France, elle était de facto admissible à la grande finale, comme tous les artistes des pays que l’on surnomme les Big Five, soit l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie.
L’hexagone n’a d’ailleurs pas hésité longtemps avant de recruter La Zarra dans ses rangs. La chanteuse de 35 ans, qui avait fait un tabac de l’autre côté de l’Atlantique avec son titre Tu t’en iras, a été sélectionnée sans vote d’un jury ou du public en France.
Le pays a donc confiance que la Québécoise puisse terminer sur la plus haute marche du podium de l’Eurovision, exploit qu’il n’a pas su réaliser depuis 1977. Et il pourrait bien réussir son pari : à quelques heures de la grande finale, la chanteuse est pressentie parmi les favorites pour remporter le concours.
La Zarra ne s’en cache pas : elle ressent la pression de l’Eurovision depuis sa sélection. Elle avoue être passée par une montagne russe d’émotion avant de réussir à trouver une certaine sérénité. Je me sens bien mentalement, mes cordes vocales sont saines, belles. Après, c’est vraiment psychologiquement; c’est un combat de moi à moi.
Il faut dire que sa prestation, qui l’amène à plusieurs mètres au-dessus du sol, est plutôt ambitieuse. Ça ne paraît pas à la télévision, mais quand ça descend, ça bouge beaucoup, et moi aussi quand je bouge, la plateforme bouge.