La police de Peel a violé les droits d’un accusé à contacter un avocat, selon une juge
Radio-Canada
À Brampton, une juge au procès de Paul Manzon confirme que la police régionale de Peel a bien violé les droits de l'individu, qui est accusé de conduite dangereuse ayant fait trois morts dans la région à l'été 2018. La magistrate ordonne donc à la Couronne de ne pas utiliser les déclarations de M. Manzon au poste de police, parce qu'il n'a pas eu droit d'appeler un avocat.
M. Manzon est accusé d'avoir tué au volant de sa corvette une mère de Woodbridge et de deux enfants dans la région de Peel le 4 août 2018 sur l'A-50 à Brampton.
Allison Jones et son fils de 7 ans, Miles, ont été tués ainsi qu'une adolescente de 12 ans, Julia Riccobene, qui prenait place dans leur véhicule utilitaire sport.
À l'époque, M. Manzon n'avait pu rejoindre un avocat le jour même de l'accident. Il n'avait pas été arrêté sur le fait.
Il avait par la suite réussi à contacter un avocat, qui lui avait alors conseillé de se rendre au poste de police le 24 septembre suivant pour répondre à l'avis de sommation qu'il avait reçu.
L'avocat, Craig Bottomley, lui avait dit de s'y rendre pour prendre connaissance des accusations, mais surtout de ne rien dire.
M. Manzon s'y était donc rendu à la date prévue pour finalement apprendre qu'il fait face à 3 chefs de conduite dangereuse ayant causé la mort et à des chefs moins sérieux de conduite dangereuse ayant causé des blessures relativement au seul survivant de la collision.