La nation Nuchatlaht en Cour suprême de la C.-B. pour la gestion de son territoire
Radio-Canada
Lundi, la Première Nation Nuchatlaht se présentera devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, à Vancouver, pour l’ouverture d’un procès dans lequel elle réclame le retour de son titre ancestral sur son territoire, y compris de l'île Nootka située au nord-ouest de l’île de Vancouver.
La Première Nation suit ainsi les pas de la nation Tsilhqot’in qui a obtenu gain de cause, en 2014, dans un jugement sans précédent qui a accordé pour la première fois un titre ancestral autochtone sur un territoire.
Depuis, la province a adopté une loi officialisant l’application de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Il s’agit donc de la première contestation judiciaire de ce genre depuis l'adoption de cette déclaration qui souligne le droit des peuples autochtones sur leur territoire.
Avec ce procès, qui devrait durer environ huit semaines, les dirigeants de la Première Nation Nuchatlaht espèrent pouvoir retrouver leur droit de gestion sur une région qui, disent-ils, a souffert pendant des décennies de mauvaise gestion environnementale.
Le gouvernement provincial et le gouvernement fédéral, ainsi que l’entreprise forestière Western Forest Products, seront les défendeurs dans cette affaire judiciaire qui a débuté en 2017.
Ces gouvernements doivent entendre ce que le système judiciaire a à dire pour nous permettre de restaurer et protéger notre territoire ancestral au bénéfice des générations futures, avait déclaré à l’époque, le chef héréditaire Nuchatlaht, Walter Michael, dans un communiqué.
La Première Nation Nuchatlaht fait partie de la nation Nuu-chah-nulth qui est, depuis plus de 20 ans , en négociation avec la Colombie-Britannique et le Canada pour la signature d’un traité moderne. Aucun traité historique n’a toutefois été préalablement signé.
Dans un communiqué, trois organisations environnementales, le Sierra Club de la Colombie-Britannique, le Wilderness Committee et le Stand.earth, ont conjointement partagé un soutien sans équivoque à la Première Nation Nuchatlaht.
Revenir à une expression moderne d’une gestion du territoire traditionnel est la solution pour affronter la crise climatique et de la biodiversité, écrivent-ils.