La grande séduction de Coaticook
Radio-Canada
Écoquartiers, coopérative de propriétaires, deuxième maisons sur un même terrain, co-living : les idées ne manquent pas dans la MRC de Coaticook pour attirer de nouveaux résidents.
À l'heure actuelle, il manquerait près de 400 employés dans les différentes entreprises du territoire, et selon le maire de Coaticook, Simon Madore, le problème s'explique notamment par le manque important d'endroits où habiter.
Un must pour trouver des employés, c'est qu'ils puissent demeurer près de l'entreprise où ils travaillent pour éviter qu'ils aient à voyager. On est saturé présentement en habitation. On s'est rendu compte aussi qu'on était méconnaissant de tout ce qui pouvait se faire, indique celui qui est également président du comité occupation du territoire et du comité de développement économique de la MRC de Coaticook
Selon l'Étude sur le logement dans la MRC de Coaticook, rendu public en février 2021, le taux d'inoccupation des logements dans la région est de 1,1 %. Le problème est particulièrement criant pour les appartement d'une chambre : aucun n'est disponible dans la région.
Devant l'ampleur du problème, une chargée de projet en habitation a été embauchée en septembre dernier pour trouver des solutions. La MRC a été vraiment novatrice avec la création de ce poste. Je suis l'une des seules au Québec. On a vraiment pris le taureau par les cornes pour régler ce problème, indique Valérie Bibeau.
« Je suis là pour créer des opportunités, mettre en contact des personnes et voir ce qu'il est possible de faire. Je fais aussi un peu d'éducation et du partage des modèles différents. »
Non seulement les idées sont nombreuses, mais elles se veulent adaptées aux réalités d'aujourd'hui. On veut créer des modèles d'habitation différents pour mieux répondre à la variété de besoins, comme des coopératives de propriétaires, des coopératives de locataires, des organisme à but non lucratifOBNL de logements. Je suis là pour aider les gens à mettre leur projet en branle. Souvent, ils manquent d'outils et de temps. Ils ont besoin d'un petit coup de pouce pour partir leur projet et le mettre sur les rails, ajoute Mme Bibeau.
« C'est difficile pour quelqu'un de se plonger dans la règlementation en début de projet. Ça peut être décourageant et on ne veut pas qu'ils soient découragés. On veut les appuyer dans la mesure du possible. »
La Municipalité espère également qu'avec des idées novatrices, il sera possible de réduire les effets du coût de la vie, toujours en hausse, et qui amène des problèmes d'accès à la propriété pour les jeunes familles. Valérie Bibeau donne en exemple la possibilité d'acheter une unité d'habitation privée plus petite, mais plus abordable, qui offrirait des espaces partagés.