La gestion singulière de la pandémie en Colombie-Britannique
Radio-Canada
La Colombie-Britannique semble avoir fait bande à part, par ses mesures de santé publique moins restrictives et peu punitives depuis le début de la pandémie, en comparaison des autres provinces. Or ce modèle a-t-il porté ses fruits?
Dès le mois de mars 2020, la Colombie-Britannique a adopté des restrictions sanitaires pour limiter la propagation de la COVID-19.
Si ces mesures ont été renforcées, la province n'a jamais opté pour le cycle totalement confiné, totalement ouvert que d’autres ont subi, constate d’emblée Cindy Jardine, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en santé et communauté de l’Université de la vallée du Fraser.
Les services sont restés accessibles la majeure partie du temps, comme elle le rappelle. C’est le cas des salles de sport et des salons de coiffure, mais aussi des salles à manger des restaurants, qui ont pu continuer à accueillir des clients presque en tout temps, en dépit de leurs restrictions.
Selon moi, ce n’est pas efficace d’avoir des extrêmes, d’ouvrir tout jusqu’à ce que la situation soit incontrôlable et, ensuite, de fermer le tout en espérant pouvoir contrôler de nouveau la situation, commente Cindy Jardine.
C’est comme laisser l’herbe de votre jardin pousser jusqu’à ce qu’elle atteigne 1 mètre et, ensuite, devoir apporter de l’équipement majeur pour la tondre.
Plutôt que de montrer les dents face aux gens qui contreviennent aux restrictions, la province a également choisi, dès le début, de mettre l’accent sur la responsabilité citoyenne.
La stratégie de communication des autorités sanitaires se différencie également de celle des autres provinces. Le discours de la médecin hygiéniste en chef, Bonnie Henry, est basé sur la compassion et l’empathie, comme le souligne Cindy Jardine.
« En Colombie-Britannique, certaines formes de langage, comme le confinement, n’ont jamais été utilisées. »