La famille d’un fabricant d’armes abattu par la police de Toronto poursuit pour 23 M$
TVA Nouvelles
La famille d’un fabricant d’armes septuagénaire qui a été abattu lors d’une perquisition policière en novembre dernier à Port Dover, en Ontario a lancé une poursuite de 23 millions $ contre la police de Toronto.
Le 3 novembre dernier, une équipe d’intervention de la police avait pris d’assaut la demeure de Rodger Kotanko, un fabricant d’armes à feu dûment enregistré auprès des autorités. Lors de l’intervention, un policier a ouvert le feu sur l’homme, l’atteignant mortellement.
Les policiers s’étaient rendus à la résidence de M. Kotanko avec un mandat de perquisition qui était illégal et ont utilisé une force excessive, allègue la famille de l’homme dans sa poursuite qui vise cinq agents non nommés, en plus de l’inspecteur Norman Proctor et du chef de la police torontoise, James Ramer.
Selon la demande de mandat obtenu par le Toronto Star, la police de Toronto soupçonnait Rodger Kotanko d’avoir effacé les numéros de série de deux armes à feu qui se sont retrouvées entre les mains de deux jeunes Torontois. Les deux armes en question avaient été saisies lors de deux opérations distinctes et les enquêteurs avaient pu reconstituer leurs numéros de série, qui les liaient à D.A.R.K. International Trading Company, l’une des deux entreprises du fabricant d’armes.
La famille de Rodger Kotanko a dénoncé une intervention jugée inutilement musclée, «de style militaire», en lien avec ce mandat de perquisition.
«La famille Kotonko tient pour responsable la police de Toronto, afin que cela n’arrive pas à personne d’autre. Rodger Kotanko n’a pas été en mesure de se défendre, ou sa réputation, mais sa famille va le faire», a indiqué l’avocat de la famille, Michale Smitiuch, par communiqué.
L’unité des enquêtes spéciales de l’Ontario, notamment chargé d’enquêter sur les événements policiers où des gens ont été blessés ou tués, poursuit toujours son enquête sur les événements du 3 novembre.
Sébastien Boulanger-Dorval, arrêté jeudi pour le vol de données personnelles des clients de Desjardins, a avoué dès le 27 mai 2019 à ses patrons qu’il avait vendu des infos confidentielles. Lors d’une rencontre avec ses supérieurs, il a expliqué avoir vendu des données «depuis 15 mois à raison d’environ une vente tous les deux-trois mois», apprend-on dans des documents d’enquête policière que nous avons consultés. À ce moment, Desjardins venait de saisir son ordinateur, son téléphone cellulaire, un disque dur et plusieurs clés USB.