L’inflation pousse des travailleurs vers les banques alimentaires
Radio-Canada
La hausse importante du prix des aliments met beaucoup de pression sur les banques alimentaires, qui voient de plus en plus de travailleurs leur demander du soutien.
L'indice des prix à la consommation a grimpé de 5,1 % au pays en janvier, selon Statistique Canada, la hausse la plus importante des 30 dernières années.
Puisque les salaires n’ont augmenté que de 2,4 % dans la même période, les Canadiens en ont de moins en moins pour leur argent, et plusieurs ne peuvent plus joindre les deux bouts.
L’épicerie, pour plusieurs, quand le budget était à quelque 10 $, 20 $ ou 50 $ près… une augmentation de 25 $ du coût d’épicerie pour la famille peut rendre ça presque inaccessible, résume Yves Sévigny, le directeur de l'Atelier R.A.D.O., un organisme d’Edmundston qui vient en aide aux Néo-Brunswickois dans le besoin.
M. Sévigny indique que l’on voit désormais un nombre croissant de personnes qui ont besoin du secours occasionnel des banques alimentaires, même s’ils ont un emploi.
C'est une tendance que l'on voyait avant et qui se poursuit — qui même a l'air de s'accélérer — c'est des familles qui sont au travail, ce sont des gens qui ont des emplois, mais qui n'arrivent plus à boucler leur budget, a expliqué M. Sévigny, mercredi au Téléjournal Acadie.
Ils arrivent à la fin du mois : une fois qu'ils ont tout payé, il ne leur reste plus d'argent pour terminer et avoir de la nourriture pour leur famille, pour leurs enfants — souvent de très jeunes enfants.
L’inflation a donc un effet assez drastique, dit Yves Sévigny. On voit une montée graduelle de la demande.
En plus des prix des aliments, la hausse des coûts de logement et de chauffage accable plus que jamais les individus et les familles.