L’apprentissage du français rendu « difficile » par la pandémie
Radio-Canada
Alors que les Franco-Ontariens célèbrent leur journée ce samedi et que les institutions reconnaissent que l'année a été difficile pour le français en Ontario à bien des égards, force est de constater que pour les francophiles et pour ceux qui apprennent le français comme langue seconde, la pandémie a aussi entraîné quelques reculs.
Pour Ilian Marsaud, élève de 7e année au programme d’immersion d’une école anglophone torontoise, la pandémie a eu un effet négatif sur l'apprentissage du français.
La majorité de ma journée, c’était en anglais et donc comme je n’étais pas challengé, [mon aisance en français] a vraiment diminué , raconte-t-il.
Avec la COVID-19 et le passage aux cours en ligne, lui et sa classe ont d’abord été privés d'enseignant de français, puis quand l’enseignement du français a repris, les occasions de pratiquer la langue ont diminué.
C’était beaucoup plus individuel, c’était plus : ''il nous dit quoi faire et on le fait'' et donc on ne parlait pas vraiment , raconte le jeune, du haut de ses 12 ans. Après des mois loin de ses camarades, il dit aussi avoir constaté une différence dans le niveau de langue lors de la rentrée de cette année.
J’ai un camarade dans mon bus et avant la COVID, on parlait et il parlait très bien. Maintenant, des fois, il doit changer à l’anglais donc oui, ça a vraiment baissé entre nous.
Et les enseignants aussi, remarquent une différence depuis le début de la pandémie, et surtout après plusieurs mois loin des salles de classe.