Jean Charest touche la corde sensible des Albertains
TVA Nouvelles
Jean Charest a livré un plaidoyer pour l’unité du Parti conservateur du Canada (PCC) lors du lancement de sa campagne jeudi soir à Calgary, en plein cœur de l’Alberta et du conservatisme canadien, où le pétrole était à l’avant-plan.
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De l’aveu du principal intéressé, il ne s’agissait pas d’une pure coïncidence mais bien d’un choix conscient : le temps est arrivé de mettre fin à la «balkanisation» des différents courants dans le parti et de s’unir sous une bannière.
«Je suis ici à Calgary, je suis ici en Alberta parce que j’aimerais faire un point. Le point que je veux faire est à propos du Parti conservateur du Canada et à propos du pays lui-même. C’est pourquoi j’ai choisi d’être ici ce soir avec vous», a dit M. Charest en préambule à son discours, après avoir été présenté par Paul Haggis, un homme du pétrole et haut fonctionnaire bien connu de la région.
Jean Charest a louangé l’héritage du «fils préféré de l’Alberta», Stephen Harper, «qui a laissé un héritage fier, un héritage que nous allons honorer». Dans la même veine, il a fait connaître son «respect» pour les successeurs qui ont échoué à vaincre Justin Trudeau, Andrew Scheer et Erin O’Toole.
Dans la capitale pétrolière du pays, M. Charest a vanté ses contacts dans l’industrie, sa connaissance de la région, en mettant l’accent sur sa volonté de construire des pipelines et en soulignant au passage un «événement qui change tout» : la guerre en Ukraine, qui doit permettre au Canada de mieux se positionner dans le monde et de fournir l’Europe en pétrole.
«Où est le Canada là-dedans? Où est le pays dans le monde qui peut leur fournir le gaz et le pétrole? Et pourquoi ne somme nous pas en mesure de faire ça?» a lancé Jean Charest sous des applaudissements nourris.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».