
Immigration francophone : la cible enfin atteinte, il faut travailler à l’augmenter
Radio-Canada
La communauté fransaskoise se réjouit de l'augmentation du nombre d’immigrants francophones en Saskatchewan en 2022 et rappelle que la cible doit maintenant être plus ambitieuse.
Lundi, le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Sean Fraser, a annoncé que, pour la première fois, le gouvernement du Canada a atteint la cible fixée pour l’immigration francophone hors Québec.
En 2022, plus de 16 300 immigrants francophones se sont installés à l’extérieur du Québec, ce qui représente au total 4,4 % des immigrants. Là-dessus, 175 personnes se sont installées en Saskatchewan.
Pour le président de l'Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard, atteindre la cible fixée pour l’immigration francophone démontre la volonté et l’engagement politique du gouvernement fédéral pour la protection du français.
Denis Simard pense que la pandémie de COVID-19 a joué un rôle important dans cette réussite.
Ça démontre aussi qu’on est peut-être dans des temps irréguliers post-COVID. Il y avait beaucoup de dossiers qui étaient quand même avec Immigration et Réfugiés Canada, ils ont eu amplement de choix de pouvoir prendre des dossiers, puis on est content de voir ça, précise Denis Simard.
L'atteinte de cette cible est réclamée depuis des années par les dirigeants des organismes francophones un peu partout au pays, entre autres parce qu'ils voient l'immigration francophone comme une façon de contribuer à l'essor des communautés où le français est minoritaire. Cependant, cette cible n'avait jamais été atteinte en dépit de leurs nombreuses revendications.
Denis Simard fait remarquer que, si la cible avait été atteinte dès 2003, il y aurait maintenant 3000 nouveaux arrivants francophones de plus dans la province.
En avril dernier, la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada (FCFA) a demandé à Ottawa d'établir une nouvelle cible de 12 % pour l’année 2024. La FCFA souhaite ainsi, entre autres, rattraper les retards accumulés au fil des ans. Pour Denis Simard, il s’agit d’une cible réaliste.
