Fonderie Horne : cinq questions pour comprendre la situation à Rouyn-Noranda
Radio-Canada
Rouyn-Noranda est sous le feu des projecteurs depuis quelque temps, et la qualité de l'air dans cette ville d'Abitibi-Témiscamingue inquiète plus d'un citoyen. Voici un résumé de la situation en cinq questions.
C'est une étude de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui a tout déclenché.
L'étude, rendue publique cette semaine, confirme ce dont plusieurs se doutaient déjà : l'air ambiant de la ville de Rouyn-Noranda est chargé de contaminants, dont l'arsenic, ce qui augmente le risque de développer un cancer du poumon pour ses habitants.
Selon les conclusions de cette recherche, attendues depuis 2019, si le statu quo persiste, il pourrait y avoir de 13 à 550 cas de plus de cancers du poumon par million d’habitants. Au Québec, le risque est considéré comme négligeable lorsqu'il est d'un cas par million d’habitants.
Plus encore, une autre étude publiée plus tôt cette année a fait la démonstration que les bébés qui viennent au monde à Rouyn-Noranda risquent davantage de naître avec un faible poids.
Toutes les données colligées montrent que l'espérance de vie est moins élevée à Rouyn-Noranda qu'ailleurs au Québec.
Après avoir pris connaissance de ces données, plusieurs observateurs ont blâmé la Fonderie Horne, une immense usine située à un jet de pierre d'un quartier résidentiel de la ville.
Elle est la propriété de Glencore, un géant anglo-suisse de la production minière et l'une des plus grandes entreprises du monde.
L'usine, qui se spécialise dans la fonte du cuivre, est en exploitation depuis 1927 à Rouyn-Noranda. Aujourd'hui, elle emploie environ 650 personnes, ce qui en fait un moteur économique important pour la région.