Facebook: le NPD réclame la ligne dure
TVA Nouvelles
Les néodémocrates entendent mettre de la pression sur le gouvernement pour qu’il adopte la ligne dure contre Facebook et les autres géants du web. Le parti veut forcer l’entreprise tentaculaire à être transparente quant au fonctionnement de ses algorithmes et son utilisation des données du public.
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Charlie Angus n’a pas mâché ses mots lundi matin lors de sa conférence de presse à Ottawa.
«Pour le bien de notre démocratie, nous devons imposer la responsabilité et la transparence sur la manière dont les algorithmes sont exploités», a dit le député du NPD.
En s’appuyant sur les propos de la lanceuse d’alerte de Facebook, Frances Haugen, qui a récemment révélé que la multinationale était pleinement consciente des impacts négatifs de ses pratiques sur la santé mentale des jeunes et sur la polarisation de la société, M. Angus a fustigé les algorithmes qui poussent les gens à «consommer du contenu extrême», contribuant ainsi à la discorde et à la «rupture du discours public».
M. Angus a demandé au gouvernement Trudeau de retourner à la table à dessin pour donner plus de mordant à sa réforme de la Loi sur la radiodiffusion, morte au feuilleton au déclenchement des dernières élections, mais qui devrait ressusciter avec le rappel du Parlement fin novembre.
Selon ce dernier, si le projet de loi C-10 ne va pas assez loin, c’est aussi parce que ministre du Patrimoine (jusqu’à nouvel ordre), Steven Guilbeault ne maitriserait pas le dossier. «Les libéraux ont préparé une solution de 1980 pour un problème du XXIe siècle», a déploré le néodémocrate.
Pour superviser les activités de Facebook et compagnie, Charlie Angus croit que l’on ferait mieux d’«oublier le CRTC». «Ils ne seront pas crédibles lorsque viendra le temps de réguler les géants des données», a-t-il commenté.
Il propose plutôt de mettre sur pied un nouveau commissariat qui veillera au respect des lois canadiennes en matière de régulation des géants du web.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».