ExxonMobil abandonne des permis d’exploration au large de la Colombie-Britannique
Radio-Canada
Différents groupes environnementaux se réjouissent de l’abandon, par ExxonMobil, de permis d’exploration pétrolière et gazière au large de la Colombie-Britannique acquis il y a plus de 50 ans.
Margot Bruce-O’Connell, une porte-parole de l’entreprise, confirme l’abandon de neuf permis, mais refuse de commenter
L’avocat Ian Miron, d’Écojustice Canada, explique que ces permis couvraient des lieux vraiment significatifs d’un point de vue environnemental. Selon Écojustice, une fois que ces permis sont abandonnés, les terres visées reviennent à la Couronne.
À la suite de cet abandon, le nom d’ExxonMobil a été retiré de la liste des défendeurs visés par une poursuite intentée par la Fondation David Suzuki et le World Wildlife Fund, l’an dernier, au sujet du renouvellement perpétuel de permis d’exploration.
Ian Miron précise toutefois que la poursuite suit son cours, puisque la pétrolière Chevron reste visée pour des permis du même genre détenus en Colombie-Britannique.
Il note que l’existence d’un moratoire découlant de politiques qui empêche l’exploration pétrolière et gazière marine au large des côtes de la province, mais que ce moratoire n’a pas d’effet légal. Il ajoute que l’existence même de permis mine les efforts de protection de l’environnement.
Le moratoire peut être levé à tout moment, au gré des gouvernements, souligne-t-il. Le forage reste une possibilité qui peut se concrétiser à tout moment dans des zones d’une haute importance écologique, selon lui.
Chevron n’a pas répondu aux demandes de commentaires.
La poursuite en question a été déposée en Cour fédérale par la Fondation David Suzuki et le World Wildlife Fund en 2022.