
Essai Polestar 2, 3 et 4 2025 en Arctique : premier trio sur la glace
Le Journal de Montréal
Des objectifs d’électrification audacieux, une pandémie, un climat politique qui fait des tirs frappés à coup de tarifs… la marque Polestar arrive dans le paysage automobile à une drôle d’époque, c’est le moins que l'on puisse dire. Née sous la bonne étoile de Volvo (et surtout celle du géant chinois Geely…), elle a adopté le nom de la branche de performance de la marque suédoise.
Le Guide de l’auto s’est rendu à Jokkmokk, dans le nord de la Suède, pour mettre à l’essai le trio de la gamme Polestar 2025, soit la berline 2, et les utilitaires 3 et 4, sur un lac gelé situé tout juste en haut de la ligne de latitude du cercle arctique.
L’un des objectifs premiers de la marque Polestar est de tenter de se distinguer des autres constructeurs de véhicules électriques au chapitre de la dynamique de conduite. Et considérant le poids ajouté des batteries, l’ingénierie investie côté châssis pour rendre la voiture agile s’avère pas mal plus complexe et dispendieuse que lors des belles années de la défunte division Polestar Engineered.
Pour mettre à l’épreuve cette agilité sur la glace, Polestar nous a proposé une piste de plusieurs kilomètres sur un lac gelé, avec un trio de véhicules chaussés de pneumatiques Michelin X-Ice munis de crampons.
La Polestar 2, plus légère et plus ancienne du trio avec des 476 chevaux, était armée de deux moteurs et de l’ensemble Performance qui ajoute notamment d’un châssis au calibrage spécifique et des freins surdimensionnés Brembo. Mais l’attribut le plus utile de son arsenal est son ensemble d’amortisseurs Öhlins. L’équipementier suédois est un partenaire de taille pour Polestar – le constructeur se vante d’ailleurs d’avoir vendu le plus grand nombre de véhicules équipés de leurs amortisseurs de série sur le globe.
Si le plus pesant Polestar 3 met quant à lui l’accent sur le confort, il n’est pas mis en échec côté performances grâce à une puissance de 517 chevaux, un centre de gravité identique à la défunte sportive Polestar 1 et ses amortisseurs actifs. Le Polestar 4, caractérisé par l’absence de lunette sur sa partie arrière et sa cavalerie de 544 chevaux, s’insère entre les deux en termes de format.
Il va sans dire que les plus de 500 lb-pi de couple disponibles sur demande et de manière instantanée sous le pied droit constituent un talent exceptionnel détenu par nos trois joueurs, surtout lorsque vient le temps de gagner en vitesse ou de se sortir du pétrin en dérapage. Mais ces Polestar (et la grande majorité des véhicules électriques) cachent également une aptitude sous-estimée sur un circuit glacé : la conduite à une pédale.
