Engrais russes: un soutien aux agriculteurs face aux tarifs douaniers exigé
TVA Nouvelles
Les groupes agricoles et l’industrie des engrais demandent au gouvernement de fournir un soutien aux agriculteurs face à l’impact des tarifs douaniers imposés sur les engrais russes.
C’est un appel au gouvernement fédéral qu’ont lancé lundi les groupes agricoles et le secteur des engrais. Ils demandent que celui-ci indemnise les agriculteurs de l’est du Canada ayant subi les impacts des tarifs douaniers qu’il a imposés sur les engrais importés de Russie.
«Les agriculteurs ont dû assumer les coûts des tarifs douaniers, ce qui a désavantagé les agriculteurs canadiens par rapport aux agriculteurs d’autres pays où de tels tarifs n’ont pas été imposés sur les engrais, a indiqué Christian Overbeek, président des Producteurs de grains du Québec, par voie de communiqué. Il faut indemniser les agriculteurs et leur fournir des solutions concrètes pour la saison des semis de 2023 et mettre en œuvre ces solutions dès cet été.»
Pour rappel, un tarif douanier de 35 % sur toutes les importations russes, dont les engrais, a été instauré le 3 mars dernier. Les groupes agricoles et le secteur des engrais déplorent qu’aucune consultation préalable du secteur agricole n’ait été effectuée.
Un total d’environ 660 000 à 680 000 tonnes d’engrais azotées seraient importées de Russie chaque année dans l’est du Canada, soit 85 à 90 % de l’ensemble des engrais azotés.
Si les groupes agricoles font remarquer que l’industrie «soutient fermement le peuple ukrainien» et «condamne l’invasion russe», ils estiment que les mesures prises par le gouvernement canadien pourraient mettre en danger la capacité du pays à produire des aliments.