Don électoral : le conseiller Alain Lafontaine refuse de se retirer du conseil exécutif
Radio-Canada
Malgré les demandes du parti Action civique de Trois-Rivières, le conseiller du district des Forges, Alain Lafontaine, n’a pas l’intention de se retirer du conseil exécutif le temps que le Directeur général des élections (DGEQ) fasse enquête sur l’encaissement d’un don lors de la dernière campagne électorale municipale.
M. Lafontaine a alors reçu un chèque de 200 $ d’une entreprise de ciment de Trois-Rivières ayant des contrats auprès de la Ville. Ce dernier l’a remis à son agent officiel qui l’a encaissé. Ils affirment s’être rendu compte qu’il s’agissait d’un chèque de compagnie et ont remboursé la somme dans la même journée.
Le propriétaire de l’entreprise, une personne proche d’Alain Lafontaine, a rédigé un nouveau chèque, cette fois à titre personnel.
Le conseiller s’est défendu, affirmant qu’il s’agissait d’une erreur de bonne foi, des propos repris également par le maire Jean Lamarche.
Qu’à cela ne tienne, aux yeux du chef d’Action civique de Trois-Rivières, Jean-Claude Ayotte, il y a apparence de conflit d’intérêts.
On pense que M. Lafontaine est placé dans une situation où son jugement, son influence lorsqu’il a à prendre des décisions autour de la table du conseil exécutif, peut être affecté par la sollicitation et l’encaissement de ce chèque-là, a-t-il lancé au micro de l’émission Toujours le matin.
Selon lui, Alain Lafontaine doit donc être suspendu de son poste au sein du conseil exécutif le temps que le DGEQ fasse part de ses conclusions.
M. Ayotte ne [s]'explique pas comment une personne en 2021 puisse solliciter une entreprise qui a des contrats avec la Ville de Trois-Rivières.
Le chef de parti estime également qu’en refusant de sévir à l’endroit du conseiller, le maire a failli à son rôle de maintenir de hauts standards d’honnêteté et d’impartialité au sein du conseil de ville et également au sein de son conseil exécutif.