Deux entreprises montréalaises visées par des sanctions américaines contre la Russie
Radio-Canada
Deux entreprises montréalaises ont été touchées par la dernière salve de sanctions américaines visant la Russie et plus spécifiquement les « activités en soutien au secteur militaro-industriel russe et à l'effort de guerre », ont confirmé les autorités canadiennes et américaines.
CPUNTO Inc. et Electronic Network Inc., deux distributeurs de produits électroniques, ont été sanctionnées pour avoir agi contre la sécurité nationale et les intérêts de la politique étrangère des États-Unis, a indiqué le département américain du Commerce.
Ces deux sociétés sont à présent soumises aux restrictions américaines à l'exportation, ce qui leur coupe l'accès à certains produits à moins que les entreprises n'obtiennent un permis spécifique des autorités américaines.
Le département du Commerce n’a toutefois pas précisé ce que ces entreprises avaient exporté ou tenté d’exporter vers la Russie.
Les distributeurs de produits électroniques sont de plus en plus surveillés à l'échelle mondiale, notamment depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, certains composants désormais rares, tels que les semi-conducteurs, pouvant être utilisés à des fins militaires.
Le dernier train de sanctions américaines contre la Russie date du 24 février dernier, marquant le premier anniversaire de la guerre. Une grande partie des 86 entités visées sont basées en Russie, mais on y trouve également cinq entreprises chinoises, trois compagnies européennes et deux canadiennes.
Selon le département du Commerce, ces nouvelles sanctions ne visent pas les pays dans lesquels ces entités sont basées ou enregistrées.
Une porte-parole de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a affirmé à CBC que des agents du Bureau de l’industrie et de la sécurité (BIS) des États-Unis participaient virtuellement aux opérations relatives à la lutte contre la prolifération aux côtés des agents canadiens chargés d'inspecter les expéditions entrantes et sortantes.
Elle a indiqué que les agents canadiens travaillaient avec d’autres partenaires au quotidien pour identifier les efforts visant à envoyer des marchandises et des technologies interdites vers la Russie via des pays tiers.