Des projets ambitieux pour promouvoir l’orgue de Val-d’Or
Radio-Canada
Le comité de l’orgue de Val-d’Or voit grand pour l’avenir de cet instrument qui trône depuis 2018 dans les hauteurs de l’église Saint-Sauveur.
Cet orgue hollandais de 2200 tuyaux construit dans les années 60 est le plus grand du genre en Abitibi-Témiscamingue. Ce don de la congrégation des Soeurs de l’Assomption est rapidement devenu un joyau de la scène culturelle de Val-d’Or, selon Luc Létourneau, président du comité de l’orgue.
L’instrument est beaucoup associé aux religieux, mais ça doit être plus que ça, lance-t-il. Dès le départ, on voulait que ça soit l’orgue de la population, de la ville, de la région. Humblement, on pense qu’on peut devenir un acteur important d’une scène culturelle qui est déjà très riche. C’est un instrument qui peut être soliste, mais aussi accompagnateur pour toutes sortes de projets. Oui, on sera toujours rattaché au bâtiment, mais ça demeure un beau décor et une belle salle, au-delà du côté religieux.
Pour une 4e année, le comité de l’orgue convie le public à son concert de Noël ce dimanche. L’organisme travaille aussi à présenter un cinéma muet accompagné à l’orgue, pour la Saint-Valentin.
La pandémie nous limite un peu pour l’instant, mais on a plein de projets à développer, y compris au niveau scolaire, souligne Luc Létourneau. On a fait visiter l’orgue à toutes les classes de l’école Saint-Sauveur au printemps et la réponse a été incroyable. Si on avait sondé les jeunes pour savoir qui était désormais intéressé à suivre des cours d’orgue, on aurait eu pas mal de mains levées.
Le comité de l’orgue vient de franchir un pas important en étant reconnu légalement comme organisme à but non lucratif.
C’était rendu nécessaire pour pérenniser nos opérations et assurer une meilleure protection de l’instrument, souligne le président. On devient un comité reconnu, une entité juridique et pas juste un groupe de quelques bénévoles qui pourraient quitter un jour, sans savoir ce qu’il adviendrait de l’orgue.
Luc Létourneau ajoute que ce nouveau statut devrait aussi faciliter la recherche de financement.
On se faisait dire régulièrement qu’"on voudrait vous aider", mais que ce n’est pas possible de le faire pour quelque chose de confessionnel. Notre mission n’est pas religieuse, mais bien de faire rayonner l’instrument. On a plein de rêves, comme d’avoir une classe d’orgues pour former des organistes, embaucher une permanence ou même lancer un Festival de l’orgue. Pour ça, ça nous prendra de l’argent supplémentaire et d’être un organisme à but non lucratifOBNL peut nous aider là-dedans, conclut-il.