Des organismes demandent plus d’actions contre la violence basée sur le genre
Radio-Canada
Alors que l’Estrie a été le théâtre d’un possible féminicide il y a quelques semaines, des organismes communautaires de la région se sont mobilisés vendredi matin devant les bureaux de la ministre de la Condition féminine Isabelle Charest pour réclamer des actions concrètes.
Rappelons que Patricia Rao a été retrouvée sans vie à Dunham à la mi-février, et la police indique avoir assez d'informations pour croire qu’elle a été assassinée par son conjoint.
Valérie Clermont fait partie des quelques dizaines de personnes qui ont bravé le froid vendredi matin pour dénoncer la vague de féminicides qui touche le Québec depuis des mois.
« Quand ce genre de chose là arrive, c’est déjà troublant, mais quand ça arrive encore plus près de nous comme ça, on se dit "ok, c’est sérieux". »
On a eu la nouvelle de cette personne décédée si près de nous dans notre région, ajoute Micaela, une intervenante au Centre femmes des Cantons. C’est essentiel d’être présentes ici aujourd’hui.
La coordonnatrice du Centre des femmes des Cantons Josianne Whittom juge que le gouvernement doit être encore plus proactif pour lutter contre les féminicides.
Il y a déjà des choses qui ont été enclenchées, mais on est ici pour dire à Mme Charest qu’il est temps de mettre tout ce qui est en application. Il y a beaucoup de choses qui sont déjà sur la table, mais il suffit de le financer et de financer les groupes qui sont là pour aider encore plus les femmes qui sont victimes de violence conjugale, soutient-elle.
La solution passe selon elle par un ensemble d'actions, dont une augmentation du nombre de logements abordables.
La pénurie de logements criante qui touche plusieurs régions empêcherait en effet certaines femmes de quitter leur milieu de vie toxique, indique Félixe Dagenais, du Centre des femmes La Passerelle.