Des manifestants dans le bureau de Diane Lebouthillier
Radio-Canada
Des membres du collectif Mouvement Action Chômage ont fait irruption dans les bureaux de la députée de Gaspésie—Les Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier, à Grande-Rivière vendredi matin. Ils réclament des ajustements immédiats au programme d'assurance-emploi.
Rosalie Couture ne touchera plus de prestations d’assurance-emploi pendant quelques semaines cet hiver avant de retourner travailler dans une usine de transformation de crustacés au printemps.
Payer le loyer, c’est dur pour nous autres, dit-elle. On va être un mois sans avoir rien. Donc les dettes vont encore passer. On a le téléphone à payer, mais les autres affaires, il faut qu’on attende encore pour avoir d’autre argent pour payer. Et le manger aujourd’hui, ça coûte cher.
« On a du stress, beaucoup. »
Lucien Gionest, président du syndicat de l’usine Les Crustacés de Gaspé, aimerait que le gouvernement fédéral s’aligne davantage avec la réalité des travailleurs saisonniers, en baissant notamment le nombre de semaines requises pour obtenir des prestations.
Dix-huit semaines! Où tu vas faire 18 semaines dans les pêches!, s'exclame Lucien Gionest.
Cette année, j’ai eu six personnes qui n’ont pas pu avoir du chômage pendant l’hiver et on a été pris pour les faire travailler à l’usine temporairement pour qu’ils puissent avoir un revenu, raconte-t-il.
Ça veut dire que vers le mois de décembre, il n’y a plus de chômage. C’est là que le trou noir commence, ajoute M. Gionest.
La coordinatrice du Mouvement Action Chômage, Nadia Mongeon, souhaite aussi qu’Ottawa revoie son calcul pour déterminer les prestations.