Des compensations remises à quatre fermes du Lac-Saint-Jean par Carbone Boréal
Radio-Canada
Carbone Boréal a remis vendredi 30 000 $ à quatre fermes du Lac-Saint-Jean qui accueillent sur leurs terres des plantations d’arbres du programme de compensation d’émissions de gaz à effet de serre.
Le programme Carbone Boréal remet 1 $ par arbre planté en compensation financière pour l’accès aux terres agricoles des producteurs dans le cadre du programme, qui est une infrastructure de recherche de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).
Carbone Boréal, fondé en 2008, plante des arbres sur des terres agricoles du Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis 2013. L’organisation cherchait alors à rapprocher une partie de ses plantations d’arbres situées dans le nord du Lac-Saint-Jean et à valoriser des terres agricoles qui ne peuvent être mises en production.
Ce sont toutes des forêts qui sont loin et on voulait ramener d'une façon plus concrète les bénéfices de la lutte aux changements climatiques et la façon de le faire, c’était avec les agriculteurs sur des terres que le ministère de l'Agriculture considérait comme non cultivables , a expliqué le directeur de Carbone Boréal, Claude Villeneuve, qui est également directeur de la Chaire de recherche en éco-conseil de l’UQAC.
Le programme permet depuis aux individus, entreprises et organisations de choisir s’ils souhaitent que les arbres plantés pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre se trouvent sur des terres agricoles ou sur des terres forestières.
Jusqu’à maintenant, 300 000 arbres ont été plantés sur les terres agricoles d’une quarantaine de producteurs de la région, sur les quelque 1,5 million d’arbres plantés par Carbone Boréal depuis sa fondation.
Les arbres plantés sur les terres agricoles régionales ont permis de compenser l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre de 10 000 voitures.
Les arbres sont par exemple plantés dans des secteurs vallonnés ou près des cours d’eau, a expliqué Serge Tremblay, de la Ferme du Carrousel, à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix, lors de la remise des compensations financières, vendredi, à l’UQAC.
Ça protège aussi nos cours d'eau, parce que, quand c'est en côte, en pente, nos machineries agricoles qui sont de plus en plus larges ne nous permettent pas d'aller sur le bord des ruisseaux et quand on peut s'en éloigner un peu, ça donne une bande protectrice aussi, a-t-il expliqué. On est gagnant-gagnant. Ça donne un peu une valeur aussi à ce fond de terre là qui devenait non productif.