Des appels à réformer l’accès à la justice dans les communautés autochtones isolées
Radio-Canada
Alors que les audiences judiciaires en personne reprennent dans les communautés autochtones isolées du Nord de l'Ontario, un organisme tente de susciter une discussion poussée au sujet de la justice dans les réserves.
L’organisme Nishnawbe Aski Legal Services, qui fait la promotion de la justice communautaire, s’est associé à plusieurs firmes de consultants afin de déterminer, avec des communautés autochtones, ce que ces dernières pensaient du retour des audiences judiciaires en personne.
Ces audiences ont été suspendues au début de la pandémie.
Il y a une série de questions qu’on a posées aux communautés qui portaient principalement sur la santé et les mesures de sécurité que les communautés exigeaient pour le retour des audiences, explique le directeur des services juridiques de Nishnawbe Aski Legal Services, Don Rusnak.
« Mais il y a aussi une discussion à long terme qui a été intégrée aux questions pour savoir à quoi devrait ressembler le système de justice à long terme, à leur avis. »
Les consultations ont été financées par le ministère du Procureur général de l’Ontario.
Le système des tribunaux par hydravion permet de déplacer des juges, des avocats et du personnel des tribunaux vers des communautés autochtones isolées pour une journée à la fois afin d’y tenir des audiences sur des enjeux variés, souvent dans une école ou dans un centre communautaire.
Il y a 29 tribunaux de cette nature en Ontario, dont 24 dans le Nord-Ouest de la province, selon un rapport de la Cour de justice de l’Ontario.
Toutefois, selon Don Rusnak, l’idée même d’amener la justice occidentale dans les Premières Nations est intrinsèquement problématique.