Des élus de l’Est peu impressionnés par les mesures de Québec pour une économie verte
Radio-Canada
Le gouvernement Legault a présenté vendredi de nouvelles mesures pour une économie plus verte, mais des élus et des représentants d’organismes de l’Est-du-Québec se disent peu impressionnés.
Les nouvelles mesures ciblent notamment les bâtiments, les transports et l'adaptation, dans le cadre du Plan pour une économie verte (PEV).
Le gouvernement a annoncé qu'il mettra 240 millions de dollars supplémentaires à la disposition des municipalités québécoises pour s'adapter aux changements climatiques. L'un des buts est que chacune d'entre elles soit dotée d'un plan d'adaptation et d'évaluation des risques d'ici 2030.
Le premier ministre François Legault considère par ailleurs que les municipalités québécoises ne paient pas leur juste part pour s'adapter aux changements climatiques. Il les invite à prélever plus de taxes foncières pour financer les travaux nécessaires afin de développer leur résilience climatique.
Sainte-Luce est l’un des villages du Québec les plus touchés par l’érosion des berges. Sa mairesse, Micheline Barriault, n’a pas apprécié les pointes lancées par le premier ministre.
« Ça n’a pas de sens de dire ça. C’est très mal connaître la réalité des petites municipalités que de faire de telles affirmations. »
On contribue actuellement pour l’érosion côtière. Le gouvernement nous soutient, mais les municipalités doivent contribuer pour avoir droit à ces subventions. [...] Il y a la capacité de payer des citoyens, rappelle-t-elle.
Québec affirme qu'il va honorer sa promesse de verser 100 M$ aux municipalités pour lutter contre l'érosion côtière.
Selon le gouvernement, cette enveloppe servira à financer des projets de recharge de plage ou de structures de protection des berges.