Dernier droit au procès d’un policier pour crime sexuel
TVA Nouvelles
Un policier accusé d’agression sexuelle sur une femme après l’avoir libérée de détention a inventé une histoire « cousue de fil blanc » pour s’en tirer, a plaidé lundi la Couronne, tandis que la défense s’en est plutôt pris à la crédibilité de la victime.
« Il était en relation d’aide avec la plaignante. Pour lui, c’était naturel de prendre le temps, ce n’était pas motivé par une perversité », a assuré Me Félix Larose au sujet de Roger Fréchette, le premier policier à subir un procès découlant d’un dossier du Bureau des enquêtes indépendantes.
Fréchette, 57 ans, est un agent de la police de Montréal qui cumulait trois décennies d’expérience en février 2019, quand il aurait commis son crime.
Ce jour-là, une Ontarienne était venue avec son conjoint passer la Saint-Valentin à Montréal. Fortement intoxiquée et faisant du grabuge, elle avait été arrêtée.
Durant la détention, Fréchette l’aurait reluquée nue en disant aimer la voir « comme un animal en cage ».
Après l’avoir libérée quelques heures plus tard, il l’aurait ramenée dans sa chambre d’hôtel pour y commettre des attouchements. Or, selon le policier, il a plutôt agi par bienveillance, et c’est la femme qui l’a « agrippé par surprise ».
« II avait du temps [avant un rendez-vous médical] ainsi que tout le loisir pour porter assistance à madame », a plaidé la défense en soulignant que la femme était « très agitée » durant sa détention et que sa mémoire était défaillante.
Mais ce n’est pas parce que la plaignante avait oublié des petits détails qu’elle ne devait pas être crue, a rappelé la Couronne, en soulignant les détails invraisemblables dits par le policier.
« Quand on regarde la version du policier, ça n’a aucun sens, a soutenu Me Andrée-Anne Tremblay. La chronologie [de la victime] est fiable sur les événements. »
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».