De nombreux courtiers immobiliers délaissent la profession
Radio-Canada
799 courtiers immobiliers ont décidé de ne pas renouveler leur permis au Québec au 30 avril, soit à la date limite pour le faire auprès de l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec (OACIQ). Une baisse de 4,95% par rapport à 2022, la plus importante baisse depuis 2011.
Effectivement, on peut voir qu'il y a une baisse, note Guillaume LaBarre, chef de la direction à l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).
Cette baisse survient chaque année à la date limite du renouvellement de la licence. Or, l'ampleur est particulière cette année.
Ce qu'on a vu dans les deux dernières années, durant et à la sortie de la pandémie, on a vu un engouement très grand pour la profession de courtier. Il y a des gens qui ont perdu leur emploi durant la pandémie. Il y a des gens qui ont eu des baisses de revenus et ont cru intéressant de s'inscrire et de se former comme courtier. C'est ce qui explique le sommet historique de 2022, note M LaBarre.
« Le marché, l'effervescence ont expliqué cette hausse-là. Maintenant, en 2023, on sent que le marché devient plus stable. »
Le nombre de courtiers pourrait toutefois augmenter au cours de l'année en raison de nouvelles inscriptions. Des jeunes continuent de s'inscrire à la formation, note Guillaume LaBarre.
Chantal Journault fait partie de ceux qui ont pris la décision de délaisser la profession après 14 ans. Elle est propriétaire depuis peu d'une franchise Iron body fit, un centre d'activité physique situé à Val-Bélair, à Québec.
Bien qu'elle considère qu'il s'agit d'un métier extraordinaire, celui-ci vient avec son lot de défis, dont les longues heures de travail.
Au cours des dernières années, le métier s'est aussi complexifié, selon elle, notamment avec l'augmentation des offres multiples et la diminution du nombre de maisons sur le marché.