De l’épandage aérien pour contrer la tordeuse des bourgeons de l’épinette
Radio-Canada
Pour la première fois, l'Abitibi-Témiscamingue fera l'objet d'arrosages aériens pour protéger les arbres touchés par l'épidémie de la tordeuse des bourgeons de l'épinette (TBE).
La Société de protection des forêts contre les insectes et maladies (SOPFIM) débutera les pulvérisations aériennes d'insecticides biologiques cette semaine et poursuivra ainsi jusqu'à la fin du mois de juin.
Dans la région, ce sont 111 000 hectares de forêt qui sont concernés. Les secteurs les plus touchés se trouvent dans le sud-est du Témiscamingue, tout près de l’Outaouais, ainsi qu’à l’est de Val-d’Or.
Alors que les dommages causés par la TBE ralentissent ailleurs au Québec, l’épidémie de cet insecte ravageur progresse en Abitibi-Témiscamingue ainsi que dans la région de Chaudière-Appalaches.
C’est d’ailleurs ce qui justifie l'intervention de la SOPFIM dans la région, selon son directeur général Éric Lacroix.
Si on compare à l’année dernière, les superficies touchées par la tordeuse des bourgeons de l'épinette ont augmenté. On avait, en 2021, une superficie défoliée de 2,2 millions d’hectares et cette superficie a grimpé à 2,5 millions d’hectares en 2022, précise-t-il.
Le sapin baumier est l’essence la plus vulnérable à l’épidémie de la TBE et celle qui est principalement visée par la lutte à la protection, alors que les épinettes sont plus résistantes aux attaques de cet insecte destructeur.
« Si la défoliation est sévère et qu’il y a beaucoup d’insectes, on parle de mortalité des arbres dans une période allant de trois à cinq ans s’ils ne sont pas protégés. »
Les avions de pulvérisation opéreront à partir des aéroports de Val-d’Or, d’Amos et de Lebel-sur-Quévillon. La SOPFIM a tenu des séances d’information publiques la semaine dernière dans ces trois villes.